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Les Courts Métrages : Paperman


John Kahrs | 2012 | États-Unis



Un peu de romantisme et d’espoir dans ce monde incertain que nous connaissons aujourd’hui. Un jeune employé de bureau, dépourvu de gaieté, rencontre sur son chemin une jeune femme, et tout de suite c’est le coup de foudre. Constatant depuis son bureau qu’elle passe un entretien dans l’immeuble d’en face, celui-ci essaie d’attirer son attention en envoyant des avions en papier, est-ce que cela va fonctionner ?

Paperman est un court-métrage en noir et blanc et a reçu l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation lors de la 85ème Cérémonie des Oscars. Et nous comprenons pourquoi ! Ce petit chef-d’œuvre est un vrai moment de légèreté et de motivation. Notre protagoniste, totalement déprimé dans un monde en noir et blanc, qui a l’air de ne prendre aucun plaisir dans son travail et dont le train de vie correspond à l’expression « Métro, Boulot, Dodo », fait la rencontre par hasard d’une touche de couleur dans une gare qui pourrait embellir sa vie.


Cette touche de couleur est littéralement le rouge à lèvre (rouge, couleur de l’amour, de la passion) de la jeune fille qui le bouscule en attendant le métro. Cette touche de couleur, qui se trouve sur un papier oublié par cette jeune fille, va le poursuivre jusqu’à son travail. À partir de là, notre personnage principal va regagner espoir et force pour retrouver la source de cette touche de couleur afin d’échapper à la lassitude de sa vie, de son travail et de la ville. Une évasion qui va lui permettre d’avancer dans la vie.

Paperman nous offre un moment magnifique d’évasion et d’aventure toute en légèreté à travers ces petits avions en papier, comme si l’accès au bonheur et à la joie était aussi simple qu’une feuille de papier guidée par le vent. Mais ce court-métrage donne aussi aux spectateurs un espoir contre la morosité que nous pouvons connaître. Ce jeune homme fait preuve de courage face à son patron, de volonté et d’efforts comme s’il était poussé par une force, que plus rien ne pouvait l'arrêter là où plus rien n’existe autour de lui à part cette jeune femme.

À travers les yeux de ces personnages touchants, nous avons nous aussi envie d’avancer dans la vie, chercher le meilleur, ce qui peut nous épanouir. Faisons preuve d’imagination et de romantisme, comme notre protagoniste, dans ce monde qui tourne en rond pour découvrir les touches de couleurs que nous offre la vie.


Finalement, ce court-métrage donne pour message d’être patient et d’attendre que le hasard fasse bien les choses, et surtout de ne pas rater les signes que nous envoie le destin. En 7min et sans dialogue, nous plongeons totalement dans cette quête de l’amour et de l’espoir, avec un peu de fantastique, (oui n’oublions pas que cette œuvre est une production Walt Disney Animation Studios), mais dans un univers réaliste, ville bruyante et remplie de buildings, là où tout semble ne se résumer qu’au travail. Message qui peut vraiment nous faire du bien aujourd’hui en ces temps de confinement ! Impossible de décrocher de cet hymne à l’amour tellement il est prenant, bien rythmé, accompagné d’un très beau graphisme et un superbe style noir et blanc, et dans lequel nous pouvons nous identifier aux personnages. Si vous avez envie de vous détendre pendant une pause boulot, regardez ce petit chef-d’œuvre d’une légèreté poétique qui unit romantisme et magie, offrant un vrai moment de sérénité.



-Léna Vadcar-

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