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Les sous genre du cinéma : Le Slasher

Dernière mise à jour : 15 août 2020



C'est quoi ?


Le Slasher est un sous genre du cinéma d'horreur. Il met souvent en scène un tueur en série qui va assassiner méthodiquement des jeunes gens à l'arme blanche. Il est, la plupart du temps, masqué ou défiguré.


Le terme ?


Très simple, to slash signifie couper, taillader. Et du coup a slasher peut se définir comme une personne qui tue à l'arme blanche. Ce qui résume parfaitement ce sous genre du cinéma.


Les origines ?


Le Slasher trouve ses origines dans les années 60, notamment avec la sortie du grandiose Psychose d'Alfred Hitchcock, offrant l'inspiration nécessaire tant sur le plan scénaristique que visuel pour les futurs réalisateurs de Slasher. Mais ce n'est pas tout. Le genre du Giallo (toujours dans les années 60) est également un sous genre cinématographique aux origines du Slasher. Ce mélange italien d'horreur, thriller et d'érotisme va constituer les fondements de Slasher qu'on verrait presque comme "américanisé". Un sous genre du cinéma à découvrir aux travers des oeuvres de Dario Argento et Mario Bava qui en sont les deux principaux chef de file.


Petit historique ?


Ainsi, le genre s'est véritablement lancé avec deux films : Black Christmas (1974) de Bob Clark et La Nuit des masques (1978) de John Carpenter. Le succès de ces deux films va conduire à une flopée de Slasher par la suite qui sera, dans les années 80, l'âge d'or du sous genre.

Ainsi, dans les années 80, il y aura entre 3 et 7 Slasher sur les écrans par an avec des séries devenues cultes comme les Vendredis 13 ou les Freddy et les griffes de la nuit.

Au début des années 90, le Slasher se fait beaucoup plus discret sur les écrans, probablement à cause du ras-le-bol des spectateurs. Mais, en 1996, un homme, Wes Craven va relancer le genre avec la saga Scream et le succès qu'on lui connaît, relançant par la même occasion le genre. Qui sera suivi, par la suite, d'autres Slasher comme Souviens toi l'été dernier, Destination finale ou Urban Legend. Le genre va très vite être dépassé et s'essouffler aussi vite qu'il est revenu, étant dépassé par les films de Zombie, des Survival ou le Torture Porn.

De nos jours, le genre semble avoir une nouvelle jeunesse, mais en série, avec les séries Scream, Scream Queens, Slasher


Les principaux représentants ?


Halloween (9 films)


Vendredi 13 (12 films)



Freddy Kruger (9 films)


Chucky (7 films)


Scream (4 films)





Les codes ?


Ils sont très simples. Déjà, l'antagoniste du film est souvent le personnage principal. Le méchant est presque souvent la personne sur lequel le film se concentre (tant visuellement que scénaristiquement). Les autres personnages sont souvent, oubliables, oubliés ou tués dans les films. Les tueurs sont ainsi les stars de leur saga.

Ensuite, il faut une bande de jeunes, des teenagers que le tueur va évidemment massacrer, avec souvent, des personnages sans le moindre intérêt ni profondeur, prenant des décisions illogiques et dangereuses tout au long du métrage. D'ailleurs, les personnages féminins sont souvent incarnés par des bimbos.

Le tueur utilisera presque toujours une arme blanche, mais il y a aussi une mise en scène "théâtrale" dans les meurtres, presque ingénieux, évidemment il faut faire preuve d'originalité.

Le tueur sera le plus souvent masqué ou défiguré. Il faut lui donner un aspect effrayant comme Freddy Kruger. Le masque incarne l'horreur même, il devient le symbole de la franchise comme dans Vendredi 13.

Il y a souvent un évènement du passé qui est à l'origine de tout ce fracas, le meurtre du petit Jason dans Vendredi 13, par exemple. Cet évènement qui va donner au tueur une motivation pour se venger ou plus simplement, l'évènement en question l'a rendu fou.


Pourquoi on aime bien ce sous genre ?


Parce qu'il est ultra codifié justement. Ce n'est pas du grand cinéma mais on sait pertinemment ce que l'on va y trouver, donc difficile d'être déçu. Même si le genre est un peu redondant parfois, il a su se renouveler et proposer de l'originalité. Les tueurs en séries ne sont pas prêts de perdre en popularité, le Slasher non plus du coup. Petite préférence pour les suites à répétition de Vendredi 13 qui, parfois, frôle le Nanard.  


Meurtres et puritanisme


Quand on regarde de plus près, le Slasher dégouline de puritanisme. En effet, dans ce genre de productions, si vous vous droguez, que vous buvez de l'alcool et que vous faites l'amour, vous risquez fortement de vous faire tuer (en plus de ça si vous êtes de couleur, vous pouvez être certain de ne pas dépasser la première demi-heure du film). Parfait reflet de la société puisqu'à cette époque le puritanisme blanc américain était très à la mode dans le pays. Ainsi, dans le film, le principe est simple, les jeunes adultes sont souvent dans un lieu isolé (camps près d'un lac, forêt, université) en dehors de tout contrôle, et se laissent aller à la diabolique "trinité" (sexe, drogue et alcool). Le spectateur s'identifie donc aux personnages et à leurs débauche laissant libre cours à leurs fantasmes. Sauf que le tueur va tuer tous les personnages qui transgressent la divine morale américaine. Le seul personnage restant encore en vie est souvent une jeune femme timide et prude. Ainsi, le spectateur ne peut que s'identifier au personnage restant qui est irréprochable en tous points. Puritanisme déguisé.


Quelques originalités


Proposons simplement quelques titres afin de sortir des sentiers battus de ce sous genre.


All The Boys Love Mendy Lane (2006) : Le plus glamour


Réalisé par Jonathan Levine avec Amber Heard


Sorority Row (2009) : Le plus universitaire


Réalisé par Stewart Hendler avec Briana Evigan, Leah Pipes et Rumer Glenn Willis


Haute Tension (2003) : Le plus French touch


Réalisé par Alexandre Aja avec Cécile de France et Maïwenn


Cold Prey (2006) : Le plus vacances d'hiver

Réalisé par Roar Uthaug


Shrooms (2006) : Le plus hallucinogène


Réalisé par Paddy Breathnach


You're Next (2011) : Le plus "diner de famille raté"


Réalisé par Adam Wingard







1 Comment


fossat.pascale
Mar 24, 2020

De circonstance

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