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Le monde en révolte

Dernière mise à jour : 15 août 2020

L'année, et surtout la fin de l'année 2019 a vue des peuples du monde entier se révolter. Bilan de cette fin d'année.


Equateur 🇪🇨

Début Octobre 2019, le gouvernement de Lenin Moreno annonce la fin des subventions sur le carburant provoquant l’augmentation du prix de 100%. Des manifestations éclatent dans tout le pays mais surtout dans la capitale Quito. Des grèves vont également bloquer le pays qui tourne au ralenti depuis. La communauté indigène va se montrer particulièrement active durant cette contestation. L’etat d’urgence est décrété. Lenin Moreno est même obligé de quitter la capitale puis finalement va renoncer aux mesures d’austérité cédant ainsi aux contestations.


Chili 🇨🇱

Le 18 Octobre 2019, le président Sebastin Pinera augmente le prix du ticket de métro. Créant en premier lieu la colère des étudiants qui appellent à une fraude massive dans les transports en commun. La contestation prend de l’ampleur et s’étend à toutes les classes qui réclament de meilleures conditions de vie et un meilleur pouvoir d’achat. Le président fait marche arrière et annonce des mesures sociales mais la contestation ne désemplit pas et demande le départ du président à cause de la sévère répression ainsi qu’une nouvelle constitution. Les manifestations ont fait 26 morts et plus de 2 000 blessés.




Bolivie 🇧🇴

Le 21 Février 2016, le président Evo Morales fait un référendum pour modifier la constitution afin de briguer un 3ème mandat. Le peuple répond non à 51,3%.

Le 29 Novembre 2017 le tribunal constitutionnel de Bolivie reconnaît comme un droit, la réélection à vie d’Evo Morales et annule le vote populaire.

Le 20 Octobre 2019, Evo Morales est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle avec 46,86% des voix. Suite à des suspicions de corruption, des premières contestations éclatent. La répression et les manifestations pro Morales se mettent en place. Cependant, la police se révolte. Evo Morales démissionne et s’exile au Mexique. Les violences ont fait 23 morts.




Colombie 🇨🇴

21 Novembre 2019, débute en Colombie un mouvement de manifestations à l’encontre du président Ivàn Duque ainsi que la politique sociale et économique qu’il mène. Notamment sur la flexibilité du marché du travail, le recul de l’âge de la retraite et le réforme fiscale. Les syndicats de travailleurs sont très vite rejoints par les étudiants et les indigènes. Un couvre feu est décrété dans plusieurs grandes villes du pays, l’armée est déployée et plusieurs frontières fermées avec les pays limitrophes. Le gouvernement tente de mettre en place un dialogue afin d’apaiser un soulèvement qui a déjà fait 4 morts.




Irak 🇮🇶

Les manifestations commencent début Octobre (1-6) pour protester contre la corruption, le chômage et l'état désastreux des services publics dans le pays, qui connaît des pénuries régulières d'électricité et d'eau potable.

Le gouvernement du Premier ministre Adel Abdel-Mehdi met en place une forte répression qui va faire une centaine de morts et 4 000 blessés environ.

Le gouvernement annonce un certain nombre de mesures sociales. Comme des aides au logement, des allocations pour jeunes chômeurs.

Les manifestations reprennent le 24 Octobre 2019, plus violentes avec des affrontements et des incendies. Le 29 Novembre, le Premier ministre annonce sa démission.




Iran 🇮🇷

Le gouvernement annonce la hausse du prix de l’essence, qui génère une augmentation de 50% du prix. Les manifestations commencent quelques heures après l’annonce du gouvernement, dans plusieurs villes avec notamment des incendies, soulèvements et blocages. Le gouvernement répond par la force avec une très forte répression, des tirs à balles réelles contre la population ainsi que la coupure de l'accès à internet et l'interdiction de couverture aux médias.

Selon Amnesty International, une centaine de morts et 7 000 arrestations sont à déplorer.

Le Guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a félicité les forces de sécurité pour avoir "neutralisé" ce qu'il a appelé "un complot très profond, étendu et dangereux" contre l’Iran.


Liban 🇱🇧

Les manifestations au Liban interviennent directement après la mise en place d’une taxe sur les appels WhatsApp, mais dans un contexte où le gouvernement est incapable d’endiguer la crise économique qui touche le pays. Le 21 octobre, des centaines de milliers de libanais manifestent partout dans le pays pour demander le départ d'une classe politique jugée corrompue. Le ministre des Télécommunications, Mohammad Choucair, a renoncé, avoir abandonné l’idée de la « Taxe WhatsApp ».

Le 29 octobre, le Président du Conseil des ministres, Saad Hariri annonce sa démission et celle de son gouvernement. Le lendemain, les blocages des routes sont levés.



Hong Kong 🇭🇰

En 2019, la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, dépose un projet de loi autorisant l’extradition.

Ceci venant s’ajouter à des problèmes plus profonds comme la crise du logement, l’augmentation des inégalités et la corruption.

Des manifestations éclatent tout au long de l’année 2019, la répression policière est importante avec de nombreuses arrestations. Le soulèvement a eu plusieurs épisodes tout au long de l’année mais le dernier en date est le retranchement d’étudiants dans l’université Polytechnique, luttant contre la police à coup d’arcs, de flèches et de cocktails molotov.

Les manifestants exigent ke retrait de la loi sur l’extradition ainsi qu’un suffrage démocratique à Hong Kong et la démission de Carrie Lam.



Haiti 🇭🇹

Les manifestations ont commencé en Février 2019 afin de demander la démission du Président Jovenel Moïse. Pourquoi ? La situation économique désastreuse du pays et les scandales de corruption qui éclaboussent les membres du gouvernement et le Président. Révélé par un rapport de la Cour des comptes, les membres du gouvernement auraient détourné l’argent du programme d’aide vénézuélien « PetroCaribe ». Le Président ainsi qu’une quinzaine d’anciens ministres auraient tout dilapidé pour leur propre intérêt alors qu’il aurait dû alimenter des programmes d’aides et de développement sociaux. Au 22 octobre, 77 personnes ont été tuées dans le cadre des manifestations.




Que penser de l'état du monde ?


Et si les peuples avaient décidé de ne plus se laisser faire ? Nous assistons à un abandon de passivité des populations face aux gouvernements, plus ou moins autoritaires soient-ils. Tous ces soulèvements populaires présentent des caractères communs, selon deux axes principaux. Tout d'abord, il y a la qualité de vie (contexte socio économique) avec des salaires faibles et des services publics de mauvaise qualité, puis il y a la corruption (contexte politique) presque toujours présente dans les contestations précédemment citées. Dans un tel contexte, notons que les embrasements ont été déclenchés par une toute petite étincelle (augmentation du prix du pétrole, augmentation du prix du ticket de métro, taxe WhatsApp...).


La rue a presque toujours le dernier mot, elle obtient, dans quasiment tous les cas, la démission du dirigeant en place ou au minimum le retrait de l'objet de l'embrasement. Seuls les pays autoritaires, arrivent à éteindre les revendications de leur population (Iran, Hong Kong).


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