Les Courts-métrages : Lava
- Le Poulpe
- 24 nov. 2020
- 2 min de lecture
James Ford Murphy | 2015 | États-Unis

Intéressons-nous dans cette nouvelle chronique à des courts-métrages en tout genre ! Oui, les courts- métrages sont aussi importants que les longs-métrages et nous offrent tout autant d’émotions, malheureusement trop peu mis en valeur dans les médias. Si vous avez eu la possibilité de voir Vice-Versa des studios Pixar au cinéma (ce qui est une chance aujourd’hui car la société Disney a décidé de privilégier la plateforme Disney+ pour distribuer ses films, notamment leur nouvelle œuvre Soul), vous avez sûrement pu admirer le court-métrage d’animation musicale Lava (bien évidemment disponible sur Disney+). Cette œuvre raconte l’histoire d’un volcan, Uku, qui cherche de la compagnie au milieu de l’océan Pacifique accompagné de son chant. Au fil du temps, Uku perd espoir tout en s'enfonçant dans l’océan et en sombrant dans l’isolation. Un autre volcan, Lélé, en entendant ce chant sous l’eau, gagne en force et en majestuosité dans l’espoir de rejoindre cette voix. Malheureusement, la nature fait que ces deux êtres ne peuvent se voir...

Cette petite pépite est peut-être d’une trop grande simplicité dans son scénario, et pourtant elle arrive à vous arracher quelques larmes. En effet, de part sa musique, son animation, sa lumière, son romantisme, ses péripéties et ses personnages, nous sommes totalement pris dans cette quête de l’âme sœur entourée d’une nature paradisiaque. Ce court-métrage montre tout d’abord l’importance de la nature et de sa beauté sauvage. Nous sommes tout de suite éblouis par la lumière, la végétation et le calme qui résident dans ce cadre sublime dépourvu d’humain. Nous pouvons y voir à travers cette histoire d’amour entre ces deux volcans la possibilité finalement de tomber amoureux d’un lieu, que ce soit pour les personnages de l’œuvre ou pour nous en tant que spectateur. La personnification des volcans (faite pour attirer l’œil du jeune public), expose le fait que la nature est vivante et qu’elle peut être heureuse ou malheureuse. Il y a alors un amour prédominant de la nature qui émerge. De part cet amour qui «explose» et qui fait grandir Uku et Lélé, le public peut y voir un message. Un message sûrement très naïf certes (sensibilité enfantine) pour un public adulte, mais un message positif tout de même (n’oublions pas que c’est un Pixar) : l’amour peut nous faire évoluer, nous faire grandir.
Malgré sa courte durée, Lava nous offre un tourbillon d’émotions. Le public est d’abord animé par la musique entraînante et calme (de part sa répétition peut-être trop insistante) et par ce cadre tropical. Puis, il tombe très vite dans cette recherche de l’amour par Uku qui sombre peu à peu dans la solitude (voir la dépression si nous ne sommes pas très optimistes) et va suivre au fur et à mesure de l’intrigue l’évolution de ces deux volcans.

L’originalité de cette œuvre est d’avoir réussi à véhiculer un message et des émotions dans un seul et même lieu, par des personnages immobiles et par un chant avec un seul rythme (chant qui devient lui-même un personnage), tout cela en 7 minutes, alors que paradoxalement l’intrigue se déroule sur plusieurs millions d’années. Un court-métrage (trop court et certainement trop prévisible) surtout destiné aux enfants, qui rend hommage à la naissance de la nature à travers une animation poétique et musicale qui fait rêver.
Léna Vadcar
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