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Les séries animées pour adultes

Dernière mise à jour : 15 août 2020

Archer :


Incroyable pastiche d’un James Bond égoïste, narcissique, arrogant ayant le permis de tuer, Adam Reed s’offre le luxe de caricaturer le plus célèbre des agents secrets en créant Sterling Archer, l’espion qui s’aimait.


Entouré d’une équipe complètement décalée, voir sociopathe, notre antihéros accomplira ses missions dans la plus grande désinvolture. Missions confiées par une mère indigne et castratrice, directrice de l’agence d’espionnage pour laquelle il travaille. Seule Lana Kane, bombe sexuelle, ex d’Archer et accessoirement unique professionnelle du groupe, viendra rehausser le niveau de cette bande de bras cassés.


Composée de dix saisons, la série n’aura de cesse de régaler les sériephiles tant son univers est dynamique, tranchant et varié. A partir de la cinquième saison, le concept trouvera d’autres inspirations, permettant à l’équipe déjantée de changer de décor. De la vente de cocaïne aux intrigues néo-noires, Adam Reed nous propose également un protagoniste plongé dans l’enfer de la jungle ou encore dans l’espace. La onzième saison du meilleur agent secret du Monde a été, pour notre plus grand bonheur, officialisée lors du Comic-Con 2019 de San Diego.


Bojack Horseman :


Mise en ligne le 22 août 2014, et le 31 janvier 2020 sur Netflix, Raphael Bob-Waksberg nous présente un univers anthropomorphique dans lequel Bojack, un canasson auparavant star du petit écran, s’enfonce doucement mais sûrement dans un état dépressif auquel beaucoup pourront s’identifier.


Alors que ses dessins simplistes permettent une certaine distanciation avec les sujets abordés, et que l’anthropomorphisme nous offre souvent un humour cocasse, le spectateur subit de plein fouet le paradoxe entre les situations burlesques et l’état dépressif de Bojack.


Contrairement à la forme traditionnelle d’une Sitcom, ne vous attendez pas à une happy end en fin d’épisode. La dépression colle au crin de notre protagoniste aussi fort qu’elle peut s’accrocher à notre peau. Bojack n’essaye pas d’échapper à cet état, puisque sa souffrance est tout ce qu’il lui reste. Ce trou noir nous est familier, nous l’entretenons, et nous y trouvons refuge.


Bojack vous emmènera en balade, entre rires francs et remises en question, le tout sans scelle car la vie est une chienne qui n’est pas tenue en laisse. Alcool, sexe, drogues, autant de substituts au bonheur que notre cheval pense ne pas mériter. Malgré tout, cet effet miroir poussera le spectateur à sa propre introspection, avec humour certes, mais avec discernement, au travers de ses six saisons.


« Vous prendriez bien une énième dose de cheval ? »


Tuca & Bertie :


Vif, aérien, organique. Dans le flot torrentiel de nouveautés « Netflixiennes », Tuca & Bertie s’inscrit dans la lignée de Bojack Horseman par son côté anthropomorphique. Plus lumineuse et farouchement féministe, la productrice et la dessinatrice du cheval dépressif, Lisa Hanawalt, nous offre les aventures de deux femmes trentenaires en reprenant les codes de la Buddy Comedy.


Témoins de la belle amitié entre Tuca, femme toucan dénuée de complexes, sobre depuis peu, et Bertie, dame moineau perfectionniste et angoissée par les aléas de la vie, les amateurs de la « Broculture » sauront apprécier les mésaventures de ces deux néo-héroïnes plongées dans un décor surréaliste reflétant les états d’âme de ces dernières.


Impulsé par l’arrêt brutal de leur colocation, le scénario scinde l’histoire commune des protagonistes. D’un côté, Tuca devra apprendre à devenir adulte et affronter son passé trop alcoolisé, tandis que Bertie questionnera sa relation de couple avec Speckle tout en subissant l’infâme comportement de prédateurs sexuels sur son lieu de travail.


Véritable trésor d’inventivité, à cheval entre notre cher Bojack et Broad City, Tuca & Bertie sauront vous transporter ailleurs, en restant bien au chaud dans votre nid douillet.


The Great Teacher Onizuka :


Que seraient les séries animées pour adultes sans une touche asiatique ?


The Great Teacher Onizuka, ou GTO pour les intimes, narre l’histoire d’un ex biker/chef de gang souhaitant devenir le meilleur des professeurs. Tori Fujisawa nous présente l’histoire de ce jeune adulte de 22 ans, Eikichi Onizuka, légèrement pervers et délinquant, mais en définitive raisonné dans ses actions et paroles.


Son créateur travaille sur l’idée que notre perception est altérée par des représentations mentales que nous créons au travers de notre vécu, elles-mêmes faisant naître des jugements souvent trop hâtifs. GTO opère donc une réflexion sur notre perception des choses et des autres. Un délinquant n’est pas délinquant par sa tenue vestimentaire, tout comme une fille « de bonne famille » ne peut être caractérisée par ses expressions de langage.


Plus travaillée philosophiquement que les séries ici présentées, GTO reste néanmoins un spectacle devant lequel nous pouvons rire et pleurer. Un Shonen fortement appréciable et que nous vous conseillons sans restriction.


South Park :


Véritable monument de la pop culture, le bébé de Trey Parker et Matt Stone continue de verser dans un « je m’en foutisme » omniprésent, salissant le star système, transformant le pamphlet littéraire en série non conventionnelle, dénaturant les problèmes de société en ridicule théâtre de marionnettes.


Sous ses airs de dessins animé mal fini, à l’animation saccadée (du moins concernant les premières saisons), South Park reste encore aujourd’hui la plus culte des séries outrancières, détruisant les sujets d’actualité au travers de 4 gamins paumés dans une ville de montagne.


Extrêmement controversée, la série provoque des avis très tranchés : on adore, ou on déteste South Park. D’ailleurs, certains épisodes furent censurés en France, notamment ceux dans lesquels la présence d’une caricature du prophète Mahomet était assumée par ses créateurs.


Complètement déluré, South Park fera grincer des dents, rire jaune les plus avertis, et fera se marrer très franchement les amateurs d’un humour sans limites. Ce/cette cher/re Mr. Mme. Garrissson (Oui non, on ne sait pas trop, ça dépend) tenait enfin à vous féliciter de lire cet article aujourd’hui puisque : « Un jour, un couple de poissons a eu un enfant malformé, et cet enfant malformé, bien que différent a réussi à survivre, du coup ce poisson à la con a fait d'autres poissons malformés, et un jour un descendant du poisson malformé a rampé hors de l'eau avec ses pattes de poisson mutant, et il a enculé un écureuil, ou je ne sais quoi. Pour faire ça, une sorte de grenouille-écureuil, ce truc a eu à son tour un enfant malformé, un singe poisson-grenouille et ce singe poisson-grenouille a réussi à enculer un chimpanzé et ce chimpanzé a eu un enfant mutant qui a sauté un autre chimpanzé et ça a donné : vous."


F is for Family :


Si la vie d’un père de famille moyen des années 70 devait être résumée en 50 secondes, ce serait le générique de F is for Family qui remporterait la palme.


Produite par Vince Vaughn et Gaumont, cette série relate le quotidien de la famille Murphy dans « une époque où l’on pouvait faire un bisou à son enfant, fumer et débarquer avec une arme dans un aéroport », résumait Bill Blurr, comique américain connu pour ses attaques à la bien-pensance.


A mi-chemin entre exactitude historique et humour graveleux, F is for Family nous plonge dans l’univers des 70’s et son lot d’erreurs parentales et sociétales. Une femme contrainte de rester au foyer pour élever ses bambins tous plus intenables les uns que les autres, un mari en manque de reconnaissance et de réussite professionnelle, une société clivée par un racisme affiché, un mouvement hippie en plein essor, voici ce qui vous attend si vous décidez de suivre les aléas de Franck Murphy.


Parez-vous de votre plus bel humour noir, et vous apprécierez une série qui vient littéralement bousculer les SJW (Social Justice Warriors).



Le Charlot

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